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RENÉ PIERRE MÉTAL VISION

Accéder au monde merveilleux de l’arcade à domicile, avec une véritable borne… Renouer avec les liens de son enfance lorsque l’on découvrait pour la première fois, dans le camping où l’on passait ses vacances, des petits bijoux tels que Toki, Final Fight ou encore Chase HQ… Utopique n’est-ce pas ?

Surtout en 2007… Lorsque le phénomène « Retrogaming », aujourd’hui en pleine explosion, commençait à peine à montrer le bout de son nez ! Et dire que cet achat s’est pratiquement fait sur un coup de tête ! Quel pied de rechercher une borne d’arcade à l’époque : aucune concurrence, pas de prise de tête, des annonces à foison, et surtout des tarots pratiquement donnés… C’était quand même quelque chose !

Récupérée pour une bagatelle de 200€ chez un petit exploitant du coin par l’intermédiaire, si mes souvenirs sont exacts, d’un (désormais) célèbre site de petites annonces, cette petite (mais au combien massive) borne de marque René Pierre (qui existe toujours !) Métal Vision, avec son bel écran rotatif (en tout cas plus facilement qu’une Blast City !) Hantarex MTC 9110 de 25 pouces, était la candidate idéale afin de me lancer dans l’aventure !

L’idée de base était pourtant des plus simples : récupérer une borne de marque Européenne qui est, rappelons-le tout de même pour une grande majorité d’entre nous les vieux, celles que nous avions connues dans les salles dans les années 80/90 puis… et bien KIFFER tout simplement… Seulement la curiosité, ajoutée à mes connaissances techniques dans l’informatique en décideront autrement !

Fournie avec un slot MVS (accompagné de KOF 2003) puis d’un système Hyper Neo Geo 64 (avec les jeux Garou Densetsu : Wild Ambition, Buriki One et Samurai Spirits), cette belle petite borne aurait très bien pu rester en l’état… Mais l’idée de vouloir aller plus loin (à l’heure où des features comme le RPI2JAMMA étaient loin… très loin d’exister…) a très vite pris le pas et je me suis alors lancé dans la fosse : imaginer ma propre Mamecab.

• Un J-PAC (carte interface permettant d’interconnecter le port JAMMA de la borne aux ports PS2 et à l’entrée audio d’une carte mère puis à l’entrée VGA d’une carte graphique PC)
• Une carte Arcade VGA2 AGP ATI 9250 (disposant d’un signal natif de 15 khz)
• Une configuration minimale (carte mère + AMD Athlon !)
• Une alimentation ATX, le remplacement de l’ensemble des sticks (8 directions), des boutons (on en ajoutera 2 par joueurs pour le fun !)
• Un bouton de démarrage en façade du panel
• Un disque dur IDE de 500 go accompagné d’un lecteur/graveur DVD, le tout disposé dans le casier monnayeur de la borne
• Un système DOS 6.2 ainsi que l’installation de l’émulateur Advance MAME + le front-end Advance Menu
Ré-habillage complet dans une robe sombre

Voilà donc une borne authentique complètement transformée pour accueillir les plus grands hits qui ont bercé mon enfance ! À moi les sensations d’antan sur SF2, Cadillacs and Dinosaurs, Punisher et autre Toki ! Cependant, ma soif de jeux et de découverte m’a vite rattrapé… et je découvre très vite le forum Gamoover…

Nous sommes aux prémices de l’année 2009, soit deux ans plus tard (avec un déménagement en prime…) et je décide un soir de me faire une petite partie de Virtua Fighter programmé sur le mythique système Model 1… et là, le drame : le jeu tournait au ralenti, injouable… La faute à une configuration vieillissante qui avait atteint ses limites en termes de ressource, mais surtout au système DOS, incapable de gérer correctement les instructions 3D complexes (absence de DirectX et mono core).

Cette douche froide m’a alors entrainé dans les méandres des forums spécialisés pour en savoir plus… Évidemment, au bout de 2 ans, les possibilités liées à l’exploitation des bornes à domicile avaient bien évoluées !

Précisément à compter du jour où je me suis inscrit sur le forum de Gamoover, j’allais entrer dans une spirale infernale qui aura duré des mois : plus je m’engouffrais dans une sphère qui m’était alors inconnue il y a encore quelques semaines, plus j’étais passionné par le sujet et je voyais alors le nombre de possibilités qui m’étais offertes quant à l’évolution de ma borne ! Ayant tout d’abord remplacé mon interface J-PAC par un PC2JAMMA (pour des problèmes d’amplification), c’est réellement à partir du moment où je décidais enfin à passer au niveau supérieur que les « problèmes » ont commencé : l’installation d’un OS Windows XP !

Cassons les frontières, tout était alors permis… Mais à quel prix ! La première étape était de changer de front-end, le but étant le support du plan grand nombre de machines possibles : MAME (et tous les systèmes arcade supportés) mais aussi les consoles (NES, SNES, N64, GameCube, Master System, Mega Drive, Saturn, PS1, PS2, 3DO et j’en passe !). L’élu sera donc Maximus Arcade, capable de prendre en charge un (très) grand nombre d’émulateurs.

Fétichiste que je suis (comprenez que je garde pas mal de choses dans les placards), il y aura pas mal de matos qui passera à la casserole :

Carte mère/CPU

1. Asrock 4coredual/Pentium 4 3.8 Ghz boosté à 4.2 Ghz => Insuffisants (notamment pour Dolphin et PCSX2)
2. Asus P5Q Premium/Core 2 Duo => Parfait !

Carte graphique

1. ArcadeVGA2 => Insuffisante pour la 3D
2. ATI X1950XT => Shaders 3.0 incompatibles (pour l’émulateur NullDC) avec les cartes ATI
3. NVIDIA 8800 GTX => Parfait (mais dongle hardware 31-15 khz indispensable pour la fréquence de l’écran, merci à Sailorsat !)

Et qui dit Windows XP dit obligatoirement gestion de features supplémentaires dont un clavier/souris USB ! Nous mettrons alors en place des ports facilement accessibles sur le côté de la borne… Puis un système de ventilation pour créer un petit circuit d’air de l’autre côté de la borne…

Chers amis, c’est avec acharnement, à grands coups de recherches, de sueur, d’optimisation et de scripts batchs (notamment pour les systèmes qui ne sont pas directement pris en charge par Maximus Arcade) que le rêve deviendra réalité !

Des mois et des mois de travail auront été nécessaires pour mettre un terme à cette farandole, mais Dieu que c’était addictif… Le résultat parlera alors de lui-même :

Sortie : 1991

Achat : 08/2007

Provenance :

Particulier

Dimensions :

62 x 170 x 70 cm

État :
Rareté :

SEGA BLAST CITY

Je sais que je dis ça à chaque fois mais… cette Candy Cab ne faisait pas partie de mes plans ! Ceci dit il faut être réaliste : à force de squatter les forums spécialisés (surtout suite à mes désaventures précédentes concernant la Multicab) et de baver devant du Taito Egret et du Sega Astro City, je n’allais plus résister très longtemps…

C’est dingue le charme de ces « petites » (un bon 100 kg quand même hein…) bornes nippones ! Il faut dire que leur confort (en position assise), le look futuriste qu’elles adoptent (en opposition avec leurs homologues européennes), la diagonale conséquente de l’écran et leur côté pratique constituaient un premier choix idéal à qui voulait se lancer dans le monde de l’arcade à la maison…

L’idée de départ était, une fois de plus mais rarement respectée, de partir sur quelque chose de simple : une borne entièrement dédiée au système Naomi que j’affectionne tout particulièrement, la Dreamcast étant passée par là entre temps…

C’est en été 2012 (mais je me l’offrirai en vérité pour les fêtes de fin d’année), soit un an environs après avoir repoussé les limites de ce que pouvait m’offrir ma petite borne René Pierre, que je franchissais ce second pas…

Admettons-le tout de même : lorsque l’on passe de l’autre côté de la barrière avec les bornes d’arcade japonaises, tout paraît tellement plus simple, plus réalisable, plus compréhensible… comparé à l’enfer que j’avais vécu avec mon précédent projet il y a 5 ans de ça…

À l’évidence, nous rendrons à César ce qui lui appartient : ça sera cette fois-ci du Sega, dont la réputation n’est plus à faire dans le domaine. Bien que son concurrent direct dans le domaine à l’époque, à savoir Taito, avait des arguments de taille avec l’Egret II (praticité de rotation de l’écran) ou l’Egret III (écran CGA/EGA/VGA 15/31 khz en natif).
Chez Sega, lorsqu’il s’agit de bornes « accessibles » et reconnues, des modèles tels que l’Astro City, la New Astro City ou la New Net City (avec sa platine automatique 15/31 khz) sont souvent évoqués.

Parmi les modèles de bornes les plus connues des amateurs d’arcade et à juste titre recherchées pour leur rapport qualité/polyvalence/prix, ressortait souvent le même nom : Blast City !

Pensée spécialement pour le système Naomi (puisque livrée avec Virtua Fighter 3), moins onéreuse que la New Net City, disposant d’une platine Eizo Nanao MS-2930 de 29 pouces (OSD ou manuel), d’un rendu stéréo tout simplement bluffant et d’une courbe à la fois moderne et élégante (avec son imposant header), il ne m’en fallait pas plus pour justifier mon choix, d’autant plus que l’avantage de disposer d’un écran tri-fréquences de 15/24/31 khz était une garantie d’évolutivité et de compatibilité !

Petit hic tout de même : l’engouement pour ce modèle m’a contraint à patienter quelques temps avant de pouvoir dénicher le Saint Graal à proximité de chez moi…

Une annonce divine aux confins de la Belgique (toujours grâce à ce célébrissime site de petites annonces dont je parle très fréquemment ici) et que je ne pouvais laisser filer, surtout lorsque le vendeur nous flanque la démonstration d’un Super Street Fighter II X des familles sous le nez (la board offerte de surcroît).

Phénomène très récurrent sur les écrans Nanao, l’affichage présente des problèmes de convergence (les couleurs primaires rouge/vert/bleue ne sont pas superposées, ce qui laisse apparaître une sorte de « spectre » sur les coins de l’affichage), de marquage (qui peut notamment se constater sur les blancs) et de géométrie… Mais ne faisons pas la fine bouche… Tout ceci pourra se régler plus tard…
Ramenée à la maison puis nettoyée en bon et due forme, quelle frustration pour moi de laisser cette petite cab me narguer durant ces semaines entières… mais la patience est mère de vertue…

Nous sommes enfin arrivés aux termes de l’année 2012 (pas tout à fait mais mon pouvoir de persuasion est passé par là, en réalité la mise en chantier a débuté en août) et il était grand temps de pouvoir profiter de cette petite merveille ! D’autant plus que ce laps de temps m’avait permis de réfléchir tranquillement à ce que je pouvais faire, à grand coup de forum Gamoover

Adopter une Candy Cab, c’est avant tout adopter la facilité ! Et sur ce plan j’allais être servi puisqu’une simple connectique VGA suffit ici pour accéder au Nirvana ! Alors pensons plus grand et allons plus loin qu’une board dédiée voire même qu’une simple Dreamcast, disposant d’une sortie VGA native certes mais limitée par son 480p…

Une mise en place simple, rapide, directe, optimisée, nous permettant de bénéficier des meilleurs crus en matière de shoot, de fighting ou de beats (aussi bien datés qu’actuels) dans les meilleures conditions… Hummmm… et pourquoi pas une Xbox 360 ?

La console de Bilou (qui était alors en fin de vie) bénéficiait non seulement d’un catalogue conséquent en termes d’arcade, qu’il soit daté ou récent (notamment grâce aux émulateurs mais aussi avec des exclusivités Cave tels que Akai Katana ou Muchi Muchi Pork ! ou d’autres petits bijoux comme Under Defeat HD) mais était surtout connue pour avoir été « détournée » à grand renfort de flash bios et de disque dur externe (humm humm…).
Je me suis alors mis en quête d’une toute nouvelle console FAT neuve, disposant d’une révision récente (si « Jasper » parle aux connaisseurs…) et « prête à l’emploi », ce qui n’a pas été très compliqué en soit dans la mesure où nous étions dans la hype des Glitch…

Ajoutons à ceci trois choses :

• Deux hackpad PS360 + fournis par Mr Az aka Azmodding (qui se reconnaître s’il lit ces lignes) permettant de plugger directement les commandes de la console sur celles de la borne. Ces hackpad seront disposés dans le compartiment du panel (et ça n’est pas la place qui manque…)
• Une planche faisant office de "rack" afin de stabiliser la console (à la l'aide d'une équerre) à l'intérieur de la borne !
• Un mini module disposé sous le panel (et donc facilement accessible), relié au premier hackpad (Player 1) et dont les boutons sont redirigés vers les commandes Home et Select de la console. Le monnayeur (en Yen) est ainsi interconnecté avec la console pour les émulateurs !

Mes amis, quel plaisir ! Autrement plus simple et d’une efficacité redoutable, cette installation constitue un plaisir visuel et ludique indescriptible… Assurément la formule gagnante et n’est pas Street Fighter IV Arcade Edition ou encore The King of Fighters XIII qui veut !

Sortie : 07/1996

Achat : 08/2012

Provenance :

Particulier

Dimensions :

76 x 164,3 x 93,9 cm

État :
4 coeurs
Rareté :
4 coeurs