En effet, vous pourrez demander à n'importe quel collectionneur, Soul Blazer (Soul Blader dans sa version originale... et oui, encore une fois l'importation du soft n'a pas épargné le changement du titre, fâcheuse manie...) est un titre très recherché chez nous et pour cause, ce RPG de Quintet est sorti presqu'en même temps que d'autres rouleaux compresseurs tels qu'un certain Donkey Kong Country, Demon's Crest voire même Hagane... Le pauvre, sa transparence et le faible attrait du consommateur lambda pour les RPG à l'époque (bien avant Final Fantasy VII) lui ont valu un succès mitigé et Dieu sait comme son sort est démérité !
Soul Blazer (raaahhhhh), est considéré comme le premier opus des "Gaia". Il précède par conséquent d'autres pointures : Illusion of Time et Terranigma. On peut également le qualifier de dérivé purement RPG d'une autre série très connue du même développeur, ActRaiser ! En effet, là où ActRaiser mélangeait habillement phases d'actions pures et dures avec un gros soupçon de gestion, Soul Blazer ne reprendra que ce dernier élément et l'amplifiera tout en conservant le même thème : l'intervention divine...
Le pitch est assez proche d'autres RPG concurrents de l'époque (Final F... F... Bref !), tout en apportant une touche et une ambiance particulière, jugez donc. Le roi Magridd, a pêté un câble ! Il a été perverti par les forces de mal (ha ha ha !!!) et donne l'ordre à un inventeur de génie de son royaume, le Dr Leo, de fabriquer une machine capable d'invoquer DeathToll, le roi du Mal avec un grand M. Il demandera alors à son puissant partenaire de lui dealer chaque créature vivante de ses terres contre une pièce d'or. Les cieux ne l'entendront bien entendu pas de cette oreille et enverront un de leur disciple, un "embraseur d'âmes" (vous en fait...), pour réparer les dégâts...
Vous aurez donc pour mission de repeupler les six régions dévastées par le Mal à l'aide de votre lame et de la sempiternelle magie. Pour se faire, vous devrez refermer les "Antres", des portails reliant la Terre et le monde maléfique et libérant des créatures mal intentionnées.
Chaque région comporte un certain nombre d'Antres qui une fois refermées, provoqueront l'apparition d'un passage, d'un personnage, d'un objet. Ces derniers aboutiront vers un traditionnel boss qui, une fois éradiqué, vous fera avancer dans votre quête.
Comme n'importe quel j-RPG de ce nom, vos capacités seront de plus en plus efficaces au fil de l'aventure. En effet, un plus d'augmenter vos points de vie, votre force, votre résistance, bref votre niveau global, vous pourrez bénéficier d'équipements particuliers comme l'épée restauratrice de santé et l'armure aquatique, à l'instar d'une autre saga populaire dont le héros est un Elf vêtu de vert...
Vous ne serez pas seul dans votre périple puisque non seulement, le Dr Leo vous accordera le bénéfice de l'aide de ses créatures pour vous guider dans le monde qu'il a lui-même bâti mais en plus de ça, vous serez amené à rencontrer vos compatriotes angéliques qui vous apporteront leur soutien pour accéder à des zones inaccessibles, voire même à vous fournir des sorts supplémentaires.
Ajoutez à cela le fait que vous pourrez également vous adresser à votre père spirituel en faisant des pauses dans les sanctuaires dédiés à chaque région, libérant ainsi des téléporteurs ou des points de sauvegardes ... Bref, vous serez loin d'être délaissé dans cette aventure à la durée de vie très honnête (comptez une quinzaine d'heures quand même).
Vous l'aurez compris, tous les ingrédients d'un bon RPG sont présents pour combler le férus du genre ! D'autant plus que lors de sa sortie (décembre 1994), Soul Blazer n'avait pas réellement de concurrent en Europe à part les deux ou trois titres du Saint Patron Squaresoft (Mystic Quest Legend, Secret of Mana...). Le seul truc qui chiffonne dans le packaging est... La réalisation. Dieu que c'est moche pour un soft qui nous est parvenu très tardivement pour le coup ! Les environnements visités sont très détaillés et possèdent leur propre atmosphère, certes, sur ce plan c'est une réussite incontestable mais les sprites... On se croirait sur un jeu NES, même les déplacements en diagonale sont exclus, c'est dire... Tout ceci est regrettable, d'autant plus que le soft dispose d'une bande son magistrale, à l'instar des autres RPG de Quintet.
Comme je l'ai expliqué plus haut, ce jeu est une pure rareté dans sa version française, la faute à une localisation du soft pour chaque pays ! Déjà que de nos jours, les jeux FAH deviennent de moins en moins abordables... En effet, la cartouche en loose se négocie assez chère chez nous et je ne vous parlerai donc pas d'un exemplaire comme celui-ci complet... Hum hum, d'autant plus que son édition était limitée à l'époque. Toutes ces contraintes en font l'un des titres les plus rares de la Super NES chez nous, ce qui est bien dommage pour un jeu qui mérite d'être d'avantage connu.
La bagarre, la bagarre ! Après avoir récupéré un exemplaire complet et en bon état sur LBC cet été, quelle ne fut pas ma surprise quand je suis tombé par hasard sur celui-ci sans notice !
Par ailleurs, le vendeur connaissant très bien la valeur de son objet, avait décidé de faire le coup classique du "faire offre", démarche de vente testée et approuvée par bon nombre de revendeurs et d'autant plus efficace à la vue du marché actuel de la Super NES !
Sans grande conviction, je me suis lancé dans la bataille ! D'autant plus que j'étais parmi les premiers à proposer une offre convenable pour ce bijou dans un tel état... L'affaire fut toutefois bouclée en une matinée et l'objet était mien après quelques coups de fils de négociation...
Me voilà dont en possession de cet exemplaire en superbe état, avec la notice récupérée de ma précédente copie...
Un conseil : si vous le cherchez, n'hésitez pas à proposer une offre confortable pour l'obtenir à coup sûr... Mais soyez également très réactif pour ne pas laisser passer votre chance dans cette fosse aux lions qu'est LBC !
AndJoy !