REVIEW

Hokuto no Ken : Seiki Matsu Kyûseishu Densetsu

PLAYSTATION

RÉDACTION : HYDCLOUD · 15 JUILLET 2013

INFOS

DÉVELOPPEUR

Natsume Co., Ltd.

ÉDITEUR

Bandai Company, Limited

GENRE

Beat'em all

NOMBRE DE JOUEURS

1

SORTIE JAPONAISE

26 octobre 2000

HOUUUATAAAAA !!! Kenshiro nous revient enfin après quelques années d'absences (ou d'apparitions aussi discrètes que laborieuses…) dans un second opus vidéoludique sur PlayStation de l'œuvre éponyme de Toyoo Ashida. Dieu sait que cette licence n'a jamais eu droit aux traitements qu'elle méritait quand il s'agissait de portages consoles et autant avouer que l'on n'attendait pas forcément celui-ci, surtout en fin de vie de la machine (fin 2000).

Sorti uniquement en import et sous-titré "Seiki Matsu Kyûseishu Densetsu", comprenez "La Légende du sauveur de la fin du siècle", le jeu démarre très fort, avec la reprise de l'opening (original bien sur !) de l'animé, Ai wo Toridomo, le tout avec le moteur 3D du jeu. Ça y est, mes poils (de bras hein…) se dressent déjà à l'écoute du thème original ! Enfin une adaptation qui va un peu relever la barre.



Bon déjà on constate que le visuel en 3D temps réel est ce qu’il est : rien d’exceptionnel, on a vu beaucoup mieux sur la machine de Sony. Bref passons, c’est un jeu à licence patati patata.

Attention c’est parti, mon œil de fan est aux aguets ! On appuie sur Start et on assiste à la première cut-scene qui donne tout de suite le ton : une courte mise en situation où la voix off de l’animé nous narre que, dans un futur proche, la terre a été ravagée suite à la guerre nucléaire bla bla bla. C’est sous un décor post-apocalyptique que l’on voit s’avancer Kenshiro vers une bande de barbares meurtriers et toujours aussi débiles. Bing, premier combat, on ne perd pas de temps chez Natsume !
Le jeu se présente bel et bien sous la forme d’un beat’em all avec son afflux d’ennemis à massacrer et… C’est tout en fait.

En effet, les fights en eux-mêmes sont assez redondants et lassants. On finit vite par s'ennuyer malgré le fait qu'on retrouve sans problème les cris si jouissifs de Kenshiro, sa pratique si délicate de l'art du Hokuto (pluie de coups, explosions de cervelles etc…) et même les finishs qui vont avec ! Essentiellement pour réduire en charpie les boss, ces finish, présentés sous forme de cut-scenes, se déclenchent à l'aide d'une combinaison de touches à respecter et autant dire que ce genre de séquence en met plein la vue au fan de l'œuvre que je suis !

Côté technique c’est euh… Cubique. Attention, je ne trouve pas ça totalement moche mais les décors sont assez pauvres, peu fournis et pour le coup, on constate sans peine le genre de vide que peut entrainer une explosion nucléaire… Sans compter les problèmes de hitbox où l’on doit lutter pour se trouver sur le même plan que l’adversaire et ainsi pouvoir lui mettre des claques. Ajoutons à la facture des soucis de placement de caméra où celle-ci est parfois tellement éloignée que l’on ne comprend pas grand-chose à ce qu’il se passe !

Par contre, la bande originale respecte sans problème l’esprit de l’animé avec des thèmes qui semblent sortir tout droit de l’œuvre, un sans faute de ce côté-là. Pas de doute, nous avons affaire à du pur fan service. Le jeu reprend la trame narrative du manga de Toyoo Ashida, à tel point que l'on croit regarder l'animé en version 3D (avec le moteur de la PSX bien sur…) et c'est bien là le problème !



Trop de cut-scenes, ça parle beaucoup, trop peu de phases jouables ! Déjà que les séquences de baston en elles-mêmes sont rares et redondantes, ce surplus de dialogues est la goutte qui fait déborder le vase malgré la présence des Seiyû (doubleurs) d'origine.

Bref, ce soft n’est absolument pas fait pour le gamer lambda qui aura vite fait de se tourner vers un Dynamite Deka ou un Fighting Force par exemple. Par contre, il correspondra sans problème aux fans de la licence de l’Étoile du Nord de par sa fidélité narrative, sa quantité essentielle d’hémoglobine et sa bande originale. Et puis bon, autant se l’avouer, cela faisant quand même longtemps qu’on attendant une conversion vidéoludique de Hokuto no Ken potable…

AndJoy !