Rockstar étant d'avantage connu pour ses productions aussi audacieuses qu'onéreuses, nul doute que les fans des deux premiers épisodes avaient pris un certain recul sur le sujet. Pourtant, force est de constater que nos New Yorkais, habitués des univers "ensoleillés" (GTA/Red Dead Redemption...) ne nous ont pas fait patienter en vain...
À raison de quatre ou cinq pauvres concept arts diffusés timidement à travers les sites spécialisés, j'avais beau être rassuré sur le fait que Rockstar se chargeait du projet, j'avais peur... Oui, j'avais peur en voyant les premiers clichés de Max avec sa dégaine à la Bruce Willis : chauve en marcel/chemise hawaïenne !
Max Payne, je suis tombé dedans au premier clic de souris en 2001 sur mon PC ! L'univers tipé polar noir, le charisme et la présence de son personnage dépressif qui n'a plus rien à perdre, la bande originale, l'introduction du "bullet-time" dans un jeu... Assurément l'un des titres qui marquera les gamers PC à jamais.
Aucun doute, Max Payne 3 est une véritable suite, Rockstar a su reprendre l'affaire sans problème malgré les nombreuses craintes des adeptes et cela semblait pourtant mal parti.
Devenu désormais garde du corps au service d'une richissime famille, Max a désormais troqué son imper contre un costard plus adapté à son nouveau cadre : Sao Paulo. Malheureusement pour lui, les plaies du passé finiront pas le rattraper et c'est une longue descente aux enfers qui le pousseront à sombrer telle une épave avant de reprendre les armes...
La mise en scène et les cinématiques arrivent parfaitement à retranscrire cette décrépitude qui n'est que le résultat des évènements tragiques des deux précédents opus.
Le jeu se déroule en deux phases : les flashback (soit comment Max en est arrivé à s'autodétruire) et le présent (vengeaaaaaaance). Des rues froides et mal fréquentées de New-York, notre ami dépressif sera amené à visiter les favelas ensoleillées brésiliennes (sans trop vous en dire plus...). Je persiste, Rockstar a fait un boulot remarquable : le jeu est superbe et optimisé comme il faut (surtout sur PC), l'ambiance sonore et la bande originale sont travaillées et l'on retrouve tous les plaisirs du gameplay qui ont fait la réputation des opus éponymes !
Max encaisse autant la vieillesse que la tondeuse, il est toujours aussi agile et d'ailleurs, les développeurs de Rockstar lui ont même ajouté deux ou trois possibilités dans son panel.
Citons par exemple la possibilité de rester allongé au sol, de se planquer à la Gears of War, d'effectuer des combats rapprochés, le tout donnant aux rixes des allures old-school saupoudrés à la dynamite !
Un système de cut-scene pendant l'action a également été introduit pour nous en mettre plein la tronche, comme la possibilité de suivre une balle en pleine trajectoire. Cette nouveauté visuelle peut être interrompue à tout moment pour que l'on puisse continuer nos affaires.
La durée de vie est plus qu'honorable pour une production du genre. Il vous faudra en effet compter une douzaine d'heures afin de parcourir les 14 chapitres de l'aventure, et ce, sans compter les Deathmatch en ligne endiablées (jusqu'à 16 joueurs) et le mode Arcade !
Petit point noir quand même, Max Payne est devenu bavard, trop bavard depuis ses précédents exploits, ce qui gâche un peu la dynamique de l'ensemble : des cinématiques à ne plus savoir qu'en faire et surtout l'impression que Max est devenu beaucoup moins antipathique ! Ça casse un peu l'image que l'on avait de lui à ses premières heures mais peu importe... Jetez-vous sur ce jeu comme une bande de hyènes affamées, c'est de la bombe atomique !
Je n'ai d'ailleurs pas hésité une seule seconde à le précommander dans sa version la plus prestigieuse et limitée : l'édition spéciale ! Je souligne aussi que rarement il m'a été donné d'avoir sur mes étagères une boite de collector aussi énorme.
Le tout sur PC s'il vous plaît parce que d'une part Max Payne est né sur ce support et de l'autre... Jouer à Max Payne avec une manette, sur console, c'est comme boire une pression sans mousse, le goût n'est plus le même.