Sorti deux ans après l'opus original (et mythique) de la franchise et délaissée par son papa Frédérick Raynal avant la parution du second épisode, Alone in the Dark 3 a au moins la particularité de proposer un cadre original au joueur.
Constatez donc… C'est une grande histoire de famille cette licence : Emily Artwood, nièce de Jérémy Artwood, l'homme mystérieusement mort dans son manoir nommé Derceto et dont vous étiez chargé d'enquêter sur les circonstances du drame dans le premier épisode, a disparu elle aussi lors du tournage d'un film où elle était figurante !
En réalité, c'est le cast entier qui a mis les voiles et quand on sait que le tournage se déroulait dans une ville fantôme nommée Slaughter Gulch située dans le désert mojave et tristement célèbre pour être le repère d'anciens criminels qui hantent les lieux, on comprend pourquoi c'est Carnby, détective de l'étrange qui est appelé sur place.
Le jeu se déroule en 1925 et quand je vous disais que le cadre était original, c'est parce que Carnby enfile son chapeau de cowboy et évolue dans une ambiance western des plus angoissantes !
Côté réalisation, le jeu respecte les codes de la franchise à savoir que l'on se promène toujours dans de superbes tableaux fixes en 2D où tous les éléments mobiles (personnages, objets, animaux…) sont en 3D polygonales : l'angle de caméra variera en fonction de vos déplacements.
Dés le premier tableau visité, l'implication d'Infogrames sur le level design se fait tout de suite ressentir. Les environnements sont variés et superbement réalisés, même si les textures en 3D font quand même un peu hasbeen par rapport aux productions sorties à la même période (Ecstatica).
D'ailleurs, et c'est une première dans la série, une carte est mise à votre disposition pour vous repérer dans la ville.
Épisode moins "défouloir" que le précédent, les énigmes sont parfois tordues et dénuées de sens. Elles requièrent obligatoirement des indices ou… La BD !
Oui ! Une BD officielle (par ailleurs promotionnée en vidéo dans le jeu) est bel et bien parue chez nos libraires (Éditions Vents d’Ouest). En plus d’être assez bien foutue, elle vous indique carrément le parcours du jeu de A à Z. : une véritable soluce illustrée !
Par contre, je ne vous dis pas si elle est facilement trouvable vue que je l’ai acheté à l’époque (gnarf !), étant complètement mordu de la licence du haut de mes onze printemps. À l'image du jeu, les planches sont superbes et apportent une valeur ajoutée à ce troisième opus.
Autre changement : Exit les disquettes, Alone in the Dark 3 est sorti exclusivement sur CD-ROM et on peut enfin profiter d'une bonne bande son !
Les mélodies sont sympathiques comme tout et arrivent à nous faire ressentir cette pression constante dans cette ville assez inhospitalière.
Tiens en parlant des musiques, sachez juste que ce jeu fait partie d'un de mes cauchemars de jeunesse puisqu'il m'a fallu x semaines pour pouvoir y jouer à l'époque (saloperie de mémoire paginée insuffisante de m**de !). Soit j'avais un message d'erreur, soit dans le meilleur des cas le son n'était pas activé… La solution était donc de quitter Windows 95 pour ensuite libérer plus de mémoire et jouer exclusivement sur MS-DOS (avec extension EMM386).
Ma jeunesse était passionnante n’est-ce pas ?
Bref… Le jeu devient mine de rien assez rare dans sa version française originale (Big Box) mais relativement bon marché si vous tombez dessus. Alors n'hésitez-pas quand vous le croiserez !
AndJoy !