REVIEW

Resident Evil Zero

GAMECUBE

RÉDACTION : HYDCLOUD · 15 OCTOBRE 2013

INFOS

DÉVELOPPEUR

Capcom

ÉDITEUR

Capcom

GENRE

Survival horror

NOMBRE DE JOUEURS

1

SORTIE FRANÇAISE

7 mars 2003

C'est l'histoire d'un groupe d'intervention pas comme les autres, les S.T.A.R.S. (Special Tactics And Rescue Service) et plus précisément de la Team Alpha qui est appelée en renfort dans les environs du manoir Spencer, tout ça parce que la Team Bravo ne donne plus signe de vie… Il faut en effet revenir un cran en arrière pour comprendre le pourquoi du comment.

Billy Coen, jugé et reconnu coupable de la mort de quelques 23 personnes, se voit condamné à la peine capitale et est transféré pour son exécution à la base de Lexton. Manque de bol, le train se fait attaquer par des créatures pas très recommandables, ne laissant que peu de survivants derrière elles…

Notre ami prisonnier parvient néanmoins à s'en sortir et c'est la Team Bravo qui est dépêchée sur place pour découvrir les origines du drame.



Vous êtes dans la peau de Rebecca Chambers, infirmière rescapée de la Team Bravo que vous avez déjà du rencontrer dans le manoir du premier épisode. La jeune survivante va en effet croiser le chemin de Billy Coen suite aux investigations de l'équipe sur le terrain. Ces deux là, comprenant alors dans quel genre de merdier ils se sont embarqués, vont faire équipe et s'entraider mutuellement.

Six mois… Il aura fallu seulement six mois à Capcom, gourou des suites et maintenant des préquelles (Street Fighter Zero/Alpha) pour nous sortir ce Resident Evil Zero des cartons. Cinquième opus de la saga des Biohazard, Resident Evil Zero sonne un peu comme une promesse… Celle de lever le voile sur de nombreux points soulevés dans les épisodes précédents et jusqu'ici jamais éclaircis. On savait que Capcom n'était pas client des prises de risque avec ses sagas, mais autant le dire d'entrée : Resident Evil Zero n'apporte pas grand-chose de neuf ! Il faut dire que les équipes de Mikami n'avaient plus « grand-chose » à faire avec un épisode devant sortir originellement sur Nintendo 64, le plat était déjà dans l'assiette, il ne manquait plus que la sauce…

La sauce, c'est évidemment cette magnifique plastique dont a, une fois de plus, bénéficié le jeu. Basé sur le même « moteur » graphique que Resident Evil « Rebirth », Resident Evil Zero est magnifiquement horrible et macabre. Les environnements précalculés que vous traversez regorgent de détails et les effets de lumière des lieux visités, notamment le laboratoire de recherches, sont somptueux même si le cadre général peut paraître plus renfermé qu'à l'accoutumé il faut le dire…

Ce qui est dommage, c'est que la force de Resident Evil Zero est à la fois sa faiblesse ! En voulant innover sur le gameplay avec le « Partner Zapping », procédé qui consiste à switcher entre nos deux lascars à tout moment, chacun faisant son beurre de son côté, Capcom a mal géré la difficulté des énigmes. En effet, même si Rebecca et Billy sont complémentaires car possédant chacun leur compétence (la force et l'esprit en gros…), aucun doute sur le fait que la durée de vie en a pris un sacré coup, les rébus se limitant au pire à quelques leviers à tirer chacun de son côté…

Resident Evil Zero est par contre plus « réaliste » côté gestion d'inventaire. Exit le système des coffres, nos héros pourront à tout moment laisser leurs biens sur le sol pour pouvoir les récupérer plus tard voire même se les échanger, ce qui donne une fausse impression de coopération mais ça reste tout de même appréciable dans les lignes ! Il faudra en effet se limiter au stricte nécessaire côté capacité…



On se retrouve alors avec un opus plus orienté action que les précédents, certains passage nécessitant même l'intervention de son coéquipier pour pouvoir s'en sortir, quitte à passer à travers une armada de zombies pour pouvoir faire le ménage un peu plus tard avec une force de feu plus conséquente…

Seulement voilà… Les effets de surprises, le bestiaire (même si de nouvelles créatures comme les scorpions géants et les meutes de macaques infectés font leur apparition), les mises en scène (la scène du piano), c'est clairement du déjà-vu ! Capcom ne nous impressionne plus et avait fait bien mieux avec l'excellent « Code Veronica ».
Si l'on ajoute à la note une durée de vie d'à peine dix heures, on se rend compte malheureusement très vite que cet épisode n'apporte pas les promesses tant attendues même s'il est toujours agréable de croiser des têtes désormais bien connues de la saga (Wesker).

Néanmoins, comme je l'ai précisé un peu plus haut, Resident Evil Zero mérite une place sur votre étagère. Loin d'être essentiel et ne laissant pas spécialement une emprunte indélébile dans les esprits, il vous fera passer une bonne nuit blanche à condition de régler la difficulté en mode hard pour les plus exigeants.

Trouvable très facilement et ce pour un prix sommes toutes très convenable (car il s'agit d'un épisode qui a été très bien vendu compte tenu des attentes), n'hésitez pas à vous le fournir à la première occasion !