La mention « The Original » inscrite sur la face avant de la black box du jeu n'est en effet pas anodine puisque Popeye est bien un soft créé à l'origine par Nintendo (et plus particulièrement par « Nintendo Research & Development 1 » pour les premiers titres développés aussi bien sur arcade que sur consoles) et transposé par nos compatriotes américains Parker Brothers sur les autres plates-formes d'époque (Atari 800 et 2600, Commodore 64, Videopac G7000, Colecovision et j'en passe).
La mention « The Original » inscrite sur la face avant de la black box du jeu n’est en effet pas anodine puisque Popeye est bien un soft créé à l’origine par Nintendo (et plus particulièrement par « Nintendo Research & Development 1 » pour les premiers titres développés aussi bien sur arcade que sur consoles) et transposé par nos compatriotes américains Parker Brothers sur les autres plates-formes d’époque (Atari 800 et 2600, Commodore 64, Videopac G7000, Colecovision et j’en passe). Cela dit, bien que les intentions de Parker étaient plus que louables pour une licence aussi juteuse que celle de Popeye, il va sans dire que la mouture NES était de loin la plus fidèle et la plus proche de la version arcade, ne serait-ce qu’en termes de réalisation.
C’est un certain Shigeru Miyamoto, jeune créateur fraichement embauché par la firme nippone, qui était à l’origine du projet !
Et oui… Bien que Popeye ne soit pas aussi réputé qu’un autre jeu légendaire mettant en scène une princesse, un gorille et un charpentier, force est de reconnaître que les deux jeux ont des similitudes assez… Humm… Flagrantes.
En effet ! Une demoiselle en détresse, un gros pachyderme qui vous barre la route, un héros prêt à tout pour secourir sa dulcinée, un level design sous forme de charpentes, des items à amasser en guise de booster… Ça ne vous dit rien ?
Oui ! Popeye est à la base ce qu’aurait du être Donkey Kong sur arcade mais le hic, c’est que Nintendo était confronté à un problème de taille : il ne détenait pas les droits d’exploitation du marin addict aux épinards créé par E. C. Segar !
Il aura fallu quelques années avant que King Features Syndicate, célèbres boite journalistique détentrice des droits du personnage, se décide à donner le feu vert à Nintendo pour distribuer son titre…
Sauf que Miyamoto étant un garçon très impatient, avait déjà créé son « alternative » Donkey Kong et on ne lui en voudra pas quand on connait aujourd’hui le succès des personnages qu’il aura créé de toute pièce.
Le jeu se présente par ailleurs de manière très simpliste et accessible à tous (marque de fabrique de Nintendo…). Vous devez parcourir trois levels que je peux tenter de vous décrire malgré la faible lisibilité graphique (rigolez, rigolez…) : des charpentes, un port et un navire.
Le principe est très simple puisque vous devez ici sauver Olive Oyl, la fiancée de Popeye, qui sera coincée au sommet de chaque tableau mais qui ne restera néanmoins par inactive puisqu'elle vous balancera des items à collecter, items différents selon le niveau et qui, une fois rassemblés, vous permettront d'accéder à l'étape suivante…
Qu'il s'agisse des 24 cœurs du premier niveau, des 16 notes de musique du second ou des lettres « HELP » de l'ultime épreuve, Popeye devra tenter d'attraper tous ces objets et aura à courir à travers les différents escaliers mais aussi gravir les échelles du tableau pour arriver à ses fins.
Il aura néanmoins droit à l'erreur puisque s'il laisse passer un des items distribués par l'élue de son cœur, celui-ci se retrouvera coincé à l'étage inférieur et Popeye aura alors quelques secondes pour le récupérer faute de quoi, il perdra une vie. Popeye tenant son succès de par sa symbolique (les épinards !), quiconque connait l’œuvre originale (The Thimble Theater Starring Popeye) sait qu’il s’agit avant tout d’une histoire romantique et que notre marin international est pertinemment confronté à son nemesis, Brutus, qui tente lui aussi de conquérir le cœur d’Olive…
Celui-ci sera naturellement de la partie et fera tout pour vous barrer la route. Le gros barbus passera en effet le plus clair de son temps à vous courir après et non content d’être invincible, il fera même appel à son ami vautour pour le dernier stage, lequel interviendra en vous pourchassant aux quatres recoins du tableau !
Notre viril marin n'aura alors d'autre choix que de « ralentir » Brutus à coups de beignes certes, mais pas aussi efficaces que les sempiternels épinards !
Distribués aléatoirement dans chaque niveau mais également à des endroits différents (vous ne pensiez pas vous en tirer à si bon compte quand même…), ils vous permettront, à l'instar de l'étoile pour Mario, d'être invincible le temps de quelques secondes et d'avoir enfin l'opportunité de vous débarrasser de ce gros sac de Brutus pour ainsi achever votre quête ! À noter que la récupération de ce bonus déclenchera le célèbre thème musical de la série animée, pour le plus grand bonheur des fans et des plus nostalgiques d'entre nous !
Doté d’une réalisation très sommaire, faisant aisément rappeler les plus grandes réalisations sur Atari 2600, Popeye est un titre qui démontre le savoir faire de Miyamoto : simpliste mais accrocheur.
Sa plus grande faiblesse étant sa durée de vie, il faut le dire, catastrophique ! Les gamers confirmés mettront à peine cinq minutes à boucler les trois stages proposés par le soft mais pourront néanmoins recommencer le challenge avec difficulté accrue et pièges supplémentaires.
Récupéré dans sa déclinaison black box « Bandai » en version PAL FAH, il faut savoir que Popeye a auparavant été distribué par ASD, premier importateur officiel des softs de la NES dans nos contrées, à l’instar des autres titres parus au line-up de la machine (sauf exceptions comme Balloon Fight ou Donkey Konkey, dont les cotes continuent aujourd’hui de grimper…). Cela n'engage que moi, mais je trouve que la version Bandai de Popeye est pour le coup moins commune que l'opus ASD, qui reste trouvable pour une somme raisonnable, même au jour d'aujourd'hui…
Topé sur forum dans un assez bon état général, Popeye fait partie des titres que j’ai toujours voulu récupérer, si ne n’est par simple curiosité mais surtout parce que ma collection NES manque cruellement de titres black box et même si je sais que je ne pourrai pas tous les rassembler (soyons réaliste), un petit plaisir de temps en temps ne peut pas faire de mal…
AndJoy !