REVIEW

Gargoyle's Quest II

NES

RÉDACTION : HYDCLOUD · 2 DÉCEMBRE 2013

INFOS

DÉVELOPPEUR

Capcom

ÉDITEUR

Capcom

GENRE

Plates-formes/RPG

NOMBRE DE JOUEURS

1

SORTIE FRANÇAISE

Juillet 1993

Figurez-vous que ça fait quand même la neuvième chronique de Capcom que j'écris ! Bah oui, forcément, quand on se tape la série complète des Street Fighter sur Super NES et des Biohazard, il y a de quoi dire, mais beaucoup oublient tout de même que les productions de ce géant de l'industrie vidéoludique ne se sont pas arrêtées à ces deux sagas à succès.

Hormis le gigantesque nombre d’adaptations de leurs bornes d’arcade sur nos machines de salon, il est de ces séries qui sont injustement méconnues du grand public, même si elles sont issues de productions à succès… Tiens, la série des Gargoyles justement…

Contrairement à son modèle mettant en avant les aventures infaisables de Sir Arthur, cette série a été produite exclusivement pour les machines de Nintendo et sauf erreur de ma part (si l’on ne compte pas les apparitions récentes de son héros, Firebrand, dans l’excellent Marvel Vs. Capcom 3), compte trois épisodes sortis sur trois supports différents : Gargoyle’s Quest sur Game Boy (1990), Gargoyle’s Quest II sur NES (1992) et Demon’s Crest/Demon’s Blazon sur Super NES/Famicom (1994).
C’est le second épisode qui nous intéresse ici.

Crossover de la série des Ghosts (Ghosts’n Goblins/Ghouls’n Ghosts), Gargoyle’s Quest vous permet en effet d’incarner un des ennemis les plus populaires d’Arthur, le démon Firebrand, la gargouille rouge qui vit parmi ses congénères, au Royaume des Goules (ou Royaume des Démons au choix). Il est d’ailleurs intéressant de constater la particularité de ce personnage puisqu’il incarne l’anti-héros pas excellence, celui qui veut éradiquer les humains jusqu’au dernier… Oui ! Cette fois vous êtes dans la peau du méchant !

Pitch habituel pour une production de l’époque, votre village est attaqué par le Seigneur Breager qui n’a qu’un objectif : assujettir les créatures de votre royaume par la magie noire ! Firebrand voyant son propre village sous la menace, décide de mettre un terme à cette mascarade et part défier les armées du sorcier. Gargoyle's Quest II reprend grosso modo la même formule que son illustre ancêtre sur Game Boy. À l'instar d'un ActRaiser (dont je suis toujours en quête de la notice en SFRA, ceci est un appel général, à votre bon cœur…) puisqu'il alterne phases de plates-formes/action et RPG et ce, intelligemment.

Je ne surprendrais personne en disant que la première partie est la plus aboutie mais toutefois dépendante de la seconde. Je m’explique :

Afin d’évoluer dans les gigantesques niveaux de plates-formes, qui sont entre parenthèses construits de manière intelligente et diabolique dans la mesure où ils requièrent un gameplay au millimètre, Firebrand va devoir gagner des pouvoirs. Les possibilités qui nous sont offertes étant au nombre de trois, à savoir cracher des flammes, voler et s’agripper sur les parois, elles n’en restent pas moins limitées en début de partie. Firebrand ne pourra par exemple que voler pendant cinq secondes, voire même postillonner quelques flammes avant de pouvoir étendre son champs d’action de par les différents items que vous amasserez en cours de route et fort heureusement car les phases de vols sont la plupart du temps sujet aux migraines !

Elles nécessitent adresse et anticipation, le but étant de négocier votre saut et calculer votre temps de vol pour ainsi pouvoir vous frayer un chemin à travers les différents pièges, ne vous donnant pas énormément de marge d’erreur.
Si l’ensemble des pouvoirs que vous gagnerez sont déjà connus des adeptes du premier opus (créer des plates-formes, obtenir un boomerang…), que ce soit par leur ordre de récupération ou leur utilité, les ennemis que vous rencontrez (bestiaire global et boss) sont eux exclusifs à cet épisode, de la même manière que les levels qui ont été entièrement repensés.

Par ailleurs, ces levels vous proposeront non seulement du challenge par leur difficulté mais également du gameplay rarement vu dans ce genre de soft comme le scrolling de droite à gauche… Le tout ne laissant pas une seconde de répit et d’ennui, nous laissant une impression de grande variété malgré un côté visuel redondant (toujours ce côté noir et obscur mais justifié par son univers gothique si particulier).

La seconde phase constitue le petit côté aventure du soft. À la manière d’un Link, vous parcourez cartes et villages, vu du dessus, dans lesquels vous croiserez différents PNJ comme des revenants, des momies et bien évidemment vos compatriotes, les gargouilles. Ces pauvres créatures, prisonnières de Breager, vous communiqueront des informations bien utiles à votre épopée mais peuvent également y être opposées, ce qui déclenchera indéniablement une confrontation dont la victoire vous assurera un gain d’argent pour pouvoir acheter de nouveaux items…

Hormis le fait de pouvoir sauvegarder votre aventure en cours de route, des missions dangereuses vous seront également confiées par les souverains de ces contrées, lesquels vous récompenseront généreusement.

Côté technique, le soft de Capcom se défend et même s’il n’est pas aussi impressionnant que l’opus sur Game Boy, avec ses sprites gigantesques, il assure néanmoins une fluidité sans faille (deux ou trois clignotements caractéristiques de la 8 bits de Nintendo mais rien de méchant). Le soft a en effet été quelque peu contesté pour son visuel obscur et moins impressionnant que la précédente version sur portable, qui plus est pour une production de 1992, mais bien au-delà des apparences, Gargoyle’s Quest II assure une atmosphère originale et efficace.

Nous tenons en effet un soft complet, progressif et intéressant, avec son ambiance très particulière. La bande son assure un côté « magique » et enchanteur, comme dans un conte médiéval pour enfant. L’enchaînement global ne nous donne en aucun cas l’envie de nous arrêter et c’est bien là l’essentiel.

La seconde phase constitue le petit côté aventure du soft. À la manière d'un Link, vous parcourez cartes et villages, vu du dessus, dans lesquels vous croiserez différents PNJ comme des revenants, des momies et bien évidemment vos compatriotes, les gargouilles. Ces pauvres créatures, prisonnières de Breager, vous communiqueront des informations bien utiles à votre épopée mais peuvent également y être opposées, ce qui déclenchera indéniablement une confrontation dont la victoire vous assurera un gain d'argent pour pouvoir acheter de nouveaux items…

Gargoyle's Quest II est une fois de plus la preuve vivante du soutien de Capcom en ce qui concerne la petite 8 bits de Nintendo. Si l'on regarde en effet le nombre de titres de qualité distribués par l'éditeur à cette même période (Megaman 4, Darkwing Duck, Duck Tales 2, Castlevania III…), nul doute possible : Capcom est indéniablement le bras droit de Nintendo pour la fin de carrière de la machine, alors que la Super NES raflait tout sur son passage !

Malheureusement pour nous, pauvres collectionneurs, tous ces titres sont de plus en plus recherchés au fil des années. Vous savez en effet comment ça marche : les jeux qui assurent la fin de vie d'une machine sont les plus côtés car le public qui en a fait l'acquisition à l'époque était moindre, la plupart des gamers ayant revendu leur vieille console pour acheter celle qui vient de sortir…
Gargoyle's Quest II ne fait pas exception, si l'on ajoute le fait qu'il était moins populaire que les autres licences de Capcom. D'ailleurs, je ne pense pas exagérer en avouant que sa version FRA, si l'on excepte les « black box » les plus cotées comme Clu Clu Land FAH ou Ice Climber FAH, constitue l'un des titres les plus rares et les plus recherchés des collectionneurs NES !

J'ai pour ma part utilisé la méthode habituelle : trouver la notice et ensuite le jeu en boite. Technique qui a prouvé son efficacité et que je n'utilise que pour les titres très difficiles à dénicher sur notre territoire ! Si la notice a été achetée sans grande difficulté en Hollande, dans une boutique par correspondance, le jeu en boite m'a demandé quand à lui un petit sacrifice financier via un site d'enchères que nous connaissons tous… Sacrifice que je ne fais que très rarement sauf pour des titres d'exception pour celui-ci…
Il m'aura fallu plus d'un an de patience avant d'effectuer un upgrade digne de ce nom, lors d'une vente effectuée sur l'un des groupes Facebook où je suis inscrit… Résultat : un magnifique exemplaire MINT acquis à un prix très honnête et dont l'état n'a d'égal que les qualités intrinsèques de ce magnifique titre made by Capcom.

AndJoy !