Bon c'est vrai, le shoot'em up à scrolling horizontal nous a été révélé en Europe bien avant l'arrivée de la Megadrive par le biais des micros, des machines à sous à succès (R-Type, Gradius, et autre Xenon...) et surtout avec la PC-Engine, reine du genre. Mais vois-tu mon ami, quand la 16bits de Sega a débarqué chez nous "officiellement", nul ne pouvait passer à côté des screens de previews de Thunder Force III ! La qualité arcade à la maison, oui oui c'est possible...
On ne sait pas vraiment ce qui a pu se passer au sein des équipes de Technosoft tellement le fossé qui sépare Thunder Force II et III est immense ! Certes, le pitch du soft tient sur un post-it (des envahisseurs Aliens... Un vaisseau de combat surarmé... Le dernier espoir de l'humanité... Bla bla bla), par contre il serait quand même intéressant de se pencher sur la qualité intrinsèque du bébé.
Effectivement, vous êtes au commande du FIRE LEO-03 Styx, appareil de combat qui se voit la particularité de blaster aussi bien devant que derrière lui grâce à ses deux possibilités de tirs (respectivement appelés "twin shoot" et "back shoot"). Dans la pure tradition des classiques shoots arcade, efficaces et hyper bourrins, votre mission est de nettoyer sept zones aux caractéristiques bien différentes (la jungle, le volcan, les grottes de glace...), chacune sélectionnable en début de partie, dans l'ordre de votre choix, et ce en amassant des items sur votre route, items qui vous permettront de booster votre armement de manière significative.
Le principe de ces items est très simple : dissimulés à travers les niveaux, vous aurez à disposition deux upgrade de base pour pouvoir booster l'arme principale, un système de satellites pouvant vous servir d'armure ou à booster votre force de frappe et enfin cinq armes additionnelles qui, une fois combinées, peuvent couvrir les angles morts.
Ce n'est pas tout puisqu'il est également possible de varier votre vitesse selon la situation. En effet, votre vaisseau dispose de quatre vitesses, de la plus lente à la plus rapide, et la possibilité de varier votre cadence sera alors plus qu'utile puisque vous aurez à faire face aux obstacles "naturels" des différents levels (lasers, mines, murs mouvants...), bref autant d'éléments qui mettront vos réflexes à rude épreuve, sans parler des hordes d'ennemis qui vous arrivent sur le coin de la tronche le temps d'un clignement de paupière !
Bref, tout ceci est bien classique, nous retrouvons une formule vue et revue des centaines de fois mais je le répète, ce qui fait de Thunder Force III un shmup à part entière, ce n'est pas tant son gameplay, pourtant plus qu'efficace, mais bien sa réalisation globale...
Distorsions dynamiques du background, vitesse du scrolling et fluidité exemplaires, taille des boss impressionnante et surtout une bande son qui reste aujourd'hui dans les annales (au delà même des opus suivants). Bien que la Megadrive proposera des shoots bien plus peaufinés techniquement dans son catalogue par la suite, il faut quand même avouer que Thunder Force III était une vitrine technologique de choix pour une machine fraichement arrivée chez nous ! Le gamer qui a découvert le quatrième opus avant celui-ci affirmera sans conteste sa supériorité et c'est légitime... Mais il faut quand même se mettre à la place des vieux de la vieille qui ont vécu la sortie de ce monstre et qui pour le coup n'avait pas réellement de concurrence chez nous.
Seul opus (à ma connaissance hein, ne me tapez pas...) à avoir bénéficié de portages outre la machine de Sega mais néanmoins en deçà de la version originale (Thunder Spirits pour la Super Famicom et Thunder Force AC sur arcade), le jeu n'est jamais paru en Europe de manière officielle.
Bah oui... La faute à Virgin, encore un peu à la ramasse pour la distribution des premiers titres de la Dame Noire chez nous ! Du coup, les Gaulois que nous sommes avions droit à la version Genesis (sortie en même temps que la version nippone) avec néanmoins une notice francisée. La version PAL du soft reste quand à elle une légende urbaine et suscite encore pas mal de débats sur les forums quand à son existence. Pour ma part, je crois ce que je vois (héhé) et j'ai donc préféré me rabattre sur la version japonaise du titre, trouvable quand à elle très facilement !