REVIEW

Comix Zone

MEGA DRIVE

RÉDACTION : HYDCLOUD · 2 SEPTEMBRE 2013

INFOS

DÉVELOPPEUR

Sega Technical Institute

ÉDITEUR

Sega

GENRE

Beat'em all

NOMBRE DE JOUEURS

1

SORTIE EUROPÉENNE

Septembre 1995

Nous sommes en Septembre 1995, Sega a déjà mis sa Saturn dans les bacs et le mastodonte PlayStation ne va pas tarder à pointer le bout de sa trompe. Parmi les quelques développeurs qui continueront à penser aux possesseurs de 16bits, ceux même qui n'auront pas forcément 500 € à claquer de suite pour remplacer leur console salon, il y a… Sega justement !

Rares sont les développeurs à tenter le coup de l’innovation, nous entrions déjà peu à peu dans le cycle des suites aux gameplay peu novateurs et des jeux qui respectaient des codes vus et revus, sans grande prise de risque… Sega, fort de sa réputation du leader de l’arcade, nous sort à ce moment là un soft venu de nulle part mais qui va néanmoins combler les possesseurs de la petite 16bits de par un concept certes archi connu mais qui innovera sans doute sur la forme : Comix Zone !

Vous incarnez Sketch Turner, auteur de BD, fan de Grunge et résidant à Big Apple (un bon artiste quoi…). Un soir d'orage, alors qu'il travaille sur sa toute nouvelle BD, Comix Zone, une créature qu'il a lui-même créé, Mortus, sortira d'une de ses œuvres pour l'enfermer dans ladite BD, plus spécifiquement dans le New World Empire…



Les vieux de la vieille reconnaitront sans doute le pitch d’un jeu assez similaire, Premiere, sorti trois ans auparavant sur Amiga et développé par Core Design. Ce jeu de plates-formes fort sympathique nous mettait dans la peau de Clutch, réalisateur de films, qui partait à la recherche de ses bobines dérobées pendant son sommeil. Il devait parcourir des niveaux axés sur un thème du grand écran (épouvante, western, science-fiction...).

Mais la comparaison s’arrêtera là puisque sur le principe, Comix Zone apportera son lot d’éléments novateurs. Votre but est de voyager dans la BD, de case en case, l’aventure prenant naturellement fin au terme de l’ouvrage.
Pour sortir de ce pétrin, il devra parcourir trois "épisodes", comprenez trois mondes, scindés en deux niveaux, ce qui nous fait six zones à explorer. Votre parcours sera, vous vous en doutez, semés d’embuches à commencer par les bestioles que vous enverra votre chère créature, Mortus. En effet, celui-ci ne se gênera pas, et c’est bien pensé, à gribouiller en live sur votre BD, deux ou trois sbires aux caractéristiques parfois particulières, pour les mettre sur votre passage.

Expert en Kung-fu oblige, Sketch sera armé de ses points, pieds et disposera de différents items très utiles à l'avancée de son épopée (dynamite, stéroïdes de regain de santé, booster de capacités), ce n'est qu'après avoir explosé les ennemis ou avoir résolu les quelques énigmes (franchement accessibles) d'une case qu'il pourra passer à autre chose et ce jusqu'au désormais routinier mais néanmoins dangereux boss de fin de level.

Non content d'être novateur, le soft est également varié puisque votre aventure vous mettra face à des situations "loufoques" comme participer à un tournoi tibétain voire, visiter un cimetière de bateaux et les ruines de New York, désamorcer une bombe... On voit mal Sketch s'en sortir seul dans ce joyeux boxon et c'est pourquoi les développeurs du jeu lui ont assigné deux partenaires qui l'accompagneront le temps de la balade : le général Alissa Cyan qui fera office de guide de voyage mais surtout Roadkill, le rat-accessoire ! Mais si, vous savez, la créature qui, comme dans tout bon jeu, vous sera utile pour accéder à des endroits inaccessibles, à résoudre certaines énigmes, voire même à vous apporter votre soutien sur les phases de fight, à l'aide de ses décharges… Électriques !

Alors forcément, le jeu n'est pas parfait. Salué par les critiques avec sa plastique colorée et détaillée (certainement l'un des plus beaux beat'em all de la machine, jeu de fin de génération et maitrise du hard de la machine oblige), le beat'em all de Sega est court mais très difficile.

Dépourvu de sauvegarde, vous n’avez en effet plus qu’à recommencer le level en cas d’échec… Sans compter le fait que votre barre de vie diminue à vitesse grand V au moindre choc ennemi, voir même au simple contact d’objets non approprié, le gros point noir du jeu ! Allez, on va rattraper le coche par une excellent bande son, signée Howard Drossin (Sonic the Hedgehog 3/Sonic & Knuckles, qui sont selon moi les opus le plus aboutis à ce niveau, Baldur’s Gate II, Splatterhouse, Vigilante 8…). Mouvement Grunge de l’époque oblige (1995), surtout après la disparition d’un de mes groupes phares, Nirvana, les compositions du bouzin, au nombre de vingt, méritent le détour, croyez-moi !

D’ailleurs, particularité du packaging du jeu : celui-ci est normalement accompagné d’un CD audio nommé justement "Roadkill" !

Pourquoi normalement ? Parce que, les trois quarts du temps, lorsque l’on tombe sur ce must-have de la Megadrive en occasion, le CD est naturellement absent, à l’instar d’un Killer Instinct... D’où le fait de n’avoir récupéré le jeu que très récemment, j’attendais de pouvoir le choper complet et surtout à bon prix ! Hors de question pour moi d’investir dans un scellé qui me coûterait un bras pour un simple CD… Cela dit, si vous n’attachez pas vraiment d’importance à ce CD et que vous avez l’occasion de choper le titre à bon prix, d’autant plus que le jeu est loin d’être rare en boite/notice, n’hésitez surtout pas !