Aero the Acro-Bat était déjà une merveille en soit, marchant clairement sur les plates bandes d’un certain moustachu à salopette rouge, sa suite fait encore mieux !

Le pitch prend place directement après les évènements du premier épisode. Edgar Ektor, le clown diabolique qui voulait mettre à néant le cirque dans lequel travaillait Aero et par conséquent l’ennemi juré de celui-ci, a été sauvé in-extremis de sa chute par son acolyte Zero (héros du spin-off sorti en même temps que cet épisode) après l’explosion de sa machine à remonter le temps. La suite n’est pas très compliquée à comprendre et Aero se verra transporter dans un autre monde où il devra se confronter à ses ex camarades de spectacle qu’il s’est vu contraint d’abandonner, ayant retourné le cirque dans tous les sens lors des précédents évènements !

Plus grand, plus beau, plus long, plus fort… D’avantage dosé en terme de difficulté (et c’était nécessaire, croyez-moi), Aero the Acro-Bat 2 nous propose une aventure plus riche que la précédente de par les environnements visités.
Exit le chapiteau, qui était votre unique terrain de jeu, il vous faudra cette fois-ci parcourir un château, un night club… Entrecoupé de séquences sous forme de BD du plus bel aspect, donnant une dimension particulière et narrative au soft, le cadre que parcourt notre acrobate variera tous les trois levels, levels qui le confronteront à des monstres et obstacles à chaque fois différents !

Qui dit jeu de plates-formes dit obligatoirement passages secrets à gogo, que vous retrouverez bien évidemment ici. Dispersés un peu partout sous forme de murs transparents, ils seront l’occasion de récupérer des items comme des vies supplémentaires et autres bonus en tout genre.

Le mammifère devra également affronter les pentes glissantes lors des parcours bonus enneigés. Ces phases de surf, qui constituent plus ou moins des « breaks » de parcours, vous donneront pas mal de fil à retordre de par leur rapidité et leur générosité en terme d’obstacles (tellement nombreux que l’envie de jeter la manette par la fenêtre se fait ressentir !). Ajoutons au menu des tas de bonnes idées en fin de niveau tels que des minis séquences style « jeu de Simon » ou encore le jeu de « Bonto »…

Niveau gameplay, on reprendra également les grandes bases du premier épisode, à commencer par la pirouette qui sert autant à atteindre les endroits inaccessibles qu'à éclater l'adversaire, lequel pourra vous servir à rebondir pour exécuter une seconde pirouette (nouveauté).

Si Aero pouvait déclencher sa célèbre attaque en vrille en diagonale dans le premier épisode ce qui était, avouons-le, peu instinctif, il pourra désormais l'effectuer verticalement pour déclencher une retombée de manière à… Éclater la tronche de l'ennemi (décidément quelle violence !).

C’est toujours aussi rapide et fluide côté technique, avec cette gamme d’animations généreuse et ce festival de couleurs éclatantes !
C'est bien simple, Aero the Acro-Bat 2 (à l'instar de son petit frère Zero the Kamikaze Squirrel) fait partie d'une des plus belles prestations techniques de la 16 bits de Sega et même si l'absence des effets de transparence de sa concurrente, la Super NES, et les teintes colorimétriques plus froides lui font défauts, on notera par contre une résolution sensiblement plus élevée, nah !

Malgré une difficulté encore une fois trop corsée dés le troisième niveau (mais moins pire que le précédent opus !) et des boss sommes toutes peu charismatiques, il n’y a pas grand-chose à dire sur Aero the Acro-Bat 2 !

Si la version Super NES PAL FAH est juste un enfer à récupérer aussi bien en terme de coût que de rareté (l’un des jeux PAL les plus cotés de la machine), il ne faut pas s’étonner que je me sois finalement tourné vers sa déclinaison sur Megadrive. Prenant tout doucement (mais surement) le même chemin en terme de rareté (ce qui en fait également l’un des titres les plus recherchés de la dame noire de Sega), il faut savoir qu’il existe à ma connaissance deux versions de ce jeu (à l’image de Zero the Kamikaze Squirrel).

La première version, celle que je possède, ne possède pas de texte français sur la jaquette de la boite mais la traduction est par contre bien présente sur la notice ! Ce qui laisse à penser que le jeu a été distribué partout en Europe sauf au pays du jambon-beurre !
La seconde, la version PAL australienne, ressemble d'avantage à une déclinaison « non officielle ». Seule la langue anglaise est présente sur la boite et l'encadré "G" atypique des jeux PAL distribués en Australie peut être perçu sur la tranche et le front de la jaquette. La notice, quant à elle, a plus des allures de « photocopie » avec sa couverture monochrome...

Petite anecdote : le jeu a été dédié à la mémoire d'Ayrton Senna, le drame de son décès s'étant produit peu de temps avant la sortie du jeu aux États-Unis...