Et c’est tant mieux puisque cette troisième tentative d’adaptation des aventures du cyber-flic le plus connu de la planète, réalisé par les britanniques d’Ocean, revient sur des bases saines : la destruction massive de pourriture !

À l'instar des précédents opus et du crossover Robocop Versus Terminator, RoboCop 3 se présente comme un jeu d'action avec une touche de plates-formes, genre qui sied à merveille à cette licence même s'il a été adapté d'une façon complètement différente sur micro (aventure/action en 3D temps réel et basé sur le film). Distribué peu de temps après l’arrivée de la Super NES chez nous et en plein boom des sorties des mastodontes de fin d’année 1992 (dommage pour lui…), on peut néanmoins dire que ce jeu se défend très largement au point de vue de sa réalisation globale, en premier lieu sur la 16 bits du plombier (le soft a fait l’objet d’adaptations tous supports 8 et 16 bits).

Le robot mangeur de pots pour bébé a pour mission de nettoyer les rues de Détroit de toutes sortes de raclures : punks, commandos, robots et autres confiseries vous barreront la route.

Les levels traversés sont assez diversifiés, chose assez rare pour être soulignée, puisque l’on passera des quartiers mal famés à un parking souterrain, lequel sera précédé d’une phase sur un tapis roulant, en passant par une cathédrale… Bon point pour la diversité des stages, d'autant plus que RoboCop 3 ne s'arrête pas au simple jeu d'action puisqu'il vous proposera également, à grand renfort de jetpack, des séquences de shoot'em up sur scrolling verticale faisant honneur aux possibilités de zooms de la machine. Une petite touche d'aventure sera même de la partie dans la cathédrale, le level le plus beau du jeu, où vous devrez chercher la sortie dans un dédale labyrinthique rempli d'individus mal intentionnés…

Et Dieu sait qu’il y en a et nous touchons justement le point sensible de ce jeu : la difficulté !

Armé dés le départ de votre fameux flingue, vous devrez viser juste, très juste, parfois même à l'aveugle pour espérer finir ne serait-ce qu'un level ! En effet, il arrive souvent que les tirs ennemis arrivent de nulle part, ne vous laissant pas d'autre choix que de tirer dans le tas sans garantie d'impact !

Si les premières minutes peuvent vous paraître accessibles, votre avancée risque rapidement de vous faire déchanter ! RoboCop a beau avoir à sa disposition l’arsenal d’un commando (flingue, bazzoka, lance-flamme… Interchangeables à volonté), il n’en reste pas moins qu’il devra terminer le niveau avec ses poing si vous gérez mal le stock de munition car oui, il est limité !
Autant vous le dire direct, le suicide est la meilleure solution dans ce cas de figure puisque finir le niveau à mains nues, c'est mission impossible et même si vous y arrivez, un coutumier boss viendra vous accueillir à bras ouvert !

Ajoutons à cela des ennemis placés dans tous les sens, une gestion plus qu'approximative des sauts de notre cyborg dans les phases de plates-formes et nous nous retrouvons donc avec un produit à la plastique agréable mais largement handicapé par sa jouabilité !
Ce qui est fort regrettable car les cutscreens font honneur à la machine, l’ambiance ultra-violente de l’univers est parfaitement retranscrit et je donnerais même une mention spéciale pour la bande son, autant pour les effets que pour les thèmes musicaux (d’ailleurs je ne me lasse toujours pas, après tant d’années, des bruits de pas de RoboCop, trop kiffant !).

Bien trop critiqué pour sa jouabilité et sa difficulté, malgré une réalisation plus que correcte, RoboCop 3 n’est certes pas le meilleur jeu du genre de la Super NES, loin de là, mais il comblera les amateurs de challenge !

Trouvé sur Leboncoin pour un prix sommes toutes très convenable, c’est un achat que je n’avais pas spécialement prévu mais qui a éveillé ma curiosité. En effet, RoboCop 3 n’est pas si commun que ça dans sa version PAL FAH, j’ai même été étonné de le voir à des prix très différents d’un site à l’autre…
D'après mes renseignements, ces marges de prix sont le résultat de pratiques peu convenables d'un revendeur Marseillais… Encore une fois, un jeu Super NES victime de la spéculation et c'est bien dommage, une fois de plus...

AndJoy !